Sortie de route pour Michelin : la leçon d’investissement du moment
Le titre Michelin vient de connaître une sévère correction en Bourse. En une seule séance, l’action a chuté de près de 10 % après un gros avertissement sur résultats. Un signal fort pour les investisseurs particuliers… et une parfaite illustration des limites du stock picking face à l’incertitude des marchés.
Michelin révise ses objectifs 2025 à la baisse
Le groupe clermontois a surpris le marché en annonçant une révision importante de ses prévisions. Les nouveaux chiffres sont clairs :
- Résultat opérationnel (ROS) attendu entre 2,6 et 3 milliards d’euros, contre plus de 3,4 milliards auparavant.
- Marge opérationnelle (ROS) en recul de 12 % à 9 %.
- Free cash-flow abaissé à 1,5 à 1,8 milliard d’euros.
- Et surtout, un recul de 10 % des ventes aux États-Unis, son marché le plus important.
Le message est simple : la rentabilité recule, la visibilité s’assombrit, et le marché sanctionne.
⚙️ Pourquoi cette révision inquiète les investisseurs
Le ROS, ou Return on Sales, mesure la rentabilité opérationnelle :
pour 100 € de chiffre d’affaires, combien l’entreprise conserve en bénéfice d’exploitation ?
Chez Michelin, ce ratio tombe de 12 % à 9 %, soit plusieurs centaines de millions d’euros de marge envolée.
Le secteur du pneu est aussi très cyclique :
- il dépend de la production automobile mondiale,
- du marché du remplacement,
- du coût des matières premières,
- et des taux de change (le dollar affaibli pèse sur les marges).
En résumé, même un acteur mondialement reconnu comme Michelin n’est pas à l’abri d’un coup de frein brutal.
Le piège du “stock picking”
Beaucoup d’investisseurs individuels aiment choisir eux-mêmes leurs actions. Mais la réalité, c’est que même les meilleurs peuvent déraper.
Selon l’étude SPIVA Europe, plus de 85 % des gérants actifs font moins bien que leur indice sur 10 ans. Alors imaginer battre le marché tout seul, sans outils professionnels ni diversification, relève souvent de la loterie.
L’affaire Michelin rappelle une règle essentielle :
en Bourse, la performance vient moins du “choix parfait” que de la discipline, de la régularité et de la diversification.
L’alternative : ETF + DCA pour un portefeuille solide
Au lieu d’essayer de “battre le marché”, on peut choisir de le suivre intelligemment. C’est le principe des ETF (Exchange Traded Funds) : des fonds qui répliquent la performance d’un indice boursier comme le MSCI World, le CAC 40 ou le S&P 500.
Et pour éviter d’acheter au “mauvais moment”, on utilise le DCA (Dollar Cost Averaging) :
Et pour éviter d’acheter au “mauvais moment”, on utilise le DCA (Dollar Cost Averaging) :
investir la même somme à intervalles réguliers, sans se soucier du cours du jour.
Ce combo est redoutable sur le long terme :
- ETF mondiaux → diversification internationale,
- DCA régulier → pas de stress de timing,
- SCPI ou obligations → stabilité et rendement,
- ₿ Crypto max 5 % → diversification marginale.
Même le Bibendum préfère les ETF
Ce clin d’œil illustre parfaitement la philosophie à adopter : régularité, diversification, et patience. Le marché peut corriger, mais une stratégie bien construite continue d’avancer.
En conclusion : Michelin, une piqûre de rappel salutaire
Même les leaders mondiaux peuvent trébucher. L’investisseur malin, lui, ne cherche pas à prédire, mais à se protéger : par la diversification, la constance et une stratégie long terme.
J’en parle en détail dans mon guide gratuit “ETF + SCPI 2025”, à télécharger ici : ➡️ www.clement-bieber-patrimoine.com/guide-gratuit-scpi-etf