Hausse de la CSG en 2026 : c'est voté et qui va vraiment payer ?
La hausse de la CSG votée dans le cadre du PLFSS 2026 marque un nouveau tournant fiscal pour les épargnants, les investisseurs et les entrepreneurs français. Présentée par certains comme « marginale », cette augmentation est en réalité loin d’être anodine et pourrait avoir des conséquences durables sur l’investissement, l’épargne et l’attractivité économique de la France.
Une hausse de la CSG loin d’être symbolique
À compter de 2026, la CSG sur les revenus du capital passe de 9,2 % à 10,6 %. Dans le même temps, la flat tax (PFU) augmente de 30 % à 31,4 %.
Contrairement au discours consistant à dire qu’il s’agit « d’un point de plus », cette hausse représente en réalité +1,4 point, soit +15 % d’augmentation sur une taxe qui devait, à l’origine, être temporaire. Depuis sa création en 1991, la CSG n’a cessé de progresser.
Qui est réellement impacté par la hausse de la CSG ?
Contrairement aux idées reçues, cette mesure ne cible pas uniquement les hauts patrimoines. Elle touche principalement :
- les épargnants,
- les salariés qui investissent pour préparer l’avenir,
- les indépendants et entrepreneurs,
- les jeunes investisseurs entrés sur les marchés ces dernières années.
Selon plusieurs avocats fiscalistes, cette hausse de CSG devrait également impacter les revenus locatifs relevant des BIC, notamment en LMNP et micro-BIC. Cela signifie que l’immobilier locatif « classique » pourrait aussi être concerné, ce qui inquiète de nombreux investisseurs particuliers.
Une fiscalité de plus en plus dissuasive pour les entrepreneurs
La hausse de la CSG s’ajoute à un empilement fiscal déjà lourd. Pour un entrepreneur qui se rémunère via des dividendes, la réalité est souvent mal comprise.
Avant même la distribution, l’entreprise paie 25 % d’impôt sur les sociétés (IS). Ensuite, les dividendes sont soumis à la flat tax (désormais à 31,4 %), à laquelle peut s’ajouter la CDHR pour les hauts revenus.
Au total, l’imposition réelle peut atteindre près de 70 % du revenu distribué. À ce niveau, l’impôt cesse d’être incitatif et devient clairement dissuasif.
La courbe de Laffer : quand trop d’impôt rapporte moins
Ce phénomène est bien connu en économie : au-delà d’un certain seuil, augmenter les impôts ne génère plus de recettes supplémentaires, mais produit l’effet inverse. C’est le principe de la courbe de Laffer.
Concrètement, une fiscalité trop lourde entraîne :
- une baisse de l’investissement,
- une moindre prise de risque,
- des arbitrages vers l’étranger,
- une fuite des capitaux et des talents.
Dans la pratique, on observe déjà une hausse des demandes de placements au Luxembourg et de stratégies d’optimisation patrimoniale.
Un problème plus large : le manque de culture économique
Au-delà de la mesure elle-même, cette réforme illustre un manque criant de culture économique dans le débat public. Les décisions fiscales sont souvent prises sans vision long terme, sans analyse de l’impact réel sur l’économie productive, et dans une logique de confrontation plutôt que de bon sens.
Pendant ce temps, le déficit public continue de se creuser et la dépense publique augmente, sans réforme structurelle majeure.
Faut-il subir ou s’adapter ?
Malgré ce contexte, il existe encore des leviers efficaces pour protéger et structurer son patrimoine :
- assurance-vie,
- contrats de capitalisation,
- diversification des supports,
- structuration patrimoniale adaptée,
- stratégie long terme cohérente avec la fiscalité.
Plus la fiscalité se durcit, plus la stratégie patrimoniale devient essentielle.
Conclusion
La hausse de la CSG n’est pas une simple ligne dans un budget. Elle s’inscrit dans une tendance de fond qui pénalise l’épargne, l’investissement et la création de richesse. Pour les particuliers comme pour les entrepreneurs, comprendre ces mécanismes et s’entourer des bons conseils devient indispensable pour prendre des décisions éclairées.
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