Porsche -50 % en Bourse, Ferrari au sommet : deux destins opposés pour les investisseurs
L’automobile passionne… mais en Bourse, les résultats sont parfois très différents. Depuis son introduction en 2022, Porsche a perdu près de 50 %, tandis que Ferrari enchaîne les records, avec des marges dignes d’une maison de luxe comme Hermès. Un cas d’école pour comprendre pourquoi prestige ne rime pas toujours avec bon placement.
Porsche : un constructeur premium mais cyclique
Lors de son IPO en 2022, Porsche promettait des marges opérationnelles (ROS) entre 15 % et 17 %. La réalité fut toute autre :
en 2023, Porsche affichait 18 % de marge,
en 2024, elle tombait à 14,1 %,
et pour 2025, les prévisions annoncent à peine 5 à 7 %.
En deux ans, les marges ont été divisées par trois. Résultat : le titre a plongé de près de 50 %.
Les raisons principales :
inflation et hausse des coûts des matières premières,
transition électrique extrêmement coûteuse,
mix produit dominé par les SUV (Macan, Cayenne), moins rentables que la 911,
dépendance aux marchés américain et chinois,
concurrence accrue avec Tesla, BYD, BMW ou Mercedes.
Porsche reste donc un constructeur premium de masse, exposé aux cycles économiques et à la pression concurrentielle.
️ Ferrari : la rentabilité du luxe
Chez Ferrari, l’histoire est radicalement différente.
en 2023, la marge atteignait 26,9 %,
en 2024, 27,4 %,
et pour 2025, les projections annoncent près de 28 %.
Pourquoi une telle stabilité ? Parce que Ferrari limite volontairement sa production à environ 14 000 voitures par an. La rareté crée l’exclusivité, et l’exclusivité permet un pricing power exceptionnel.
Sa clientèle ultra haut de gamme est insensible aux crises ou aux hausses de prix. Ferrari est donc valorisée non pas comme un constructeur automobile, mais comme une maison de luxe. Résultat : une capitalisation boursière supérieure à 65 milliards d’euros et une entrée dans l’Euro Stoxx 50.
Porsche vs Ferrari : deux trajectoires
Porsche vend environ 320 000 voitures par an mais ne parvient plus à maintenir ses marges, tombées à 5 % en 2025. Ferrari, avec seulement 14 000 voitures, affiche près de 28 % de marge.
Porsche est sanctionnée : -50 % en Bourse depuis son IPO. Ferrari est récompensée : +60 % sur 5 ans, et désormais intégrée aux grands indices européens.
Même secteur, mais deux mondes en termes de rentabilité et de perception des investisseurs.
La leçon pour les investisseurs
Acheter une marque iconique ne garantit ni la rentabilité, ni la stabilité.
Porsche reste soumise aux cycles économiques et aux coûts.
Ferrari, en revanche, est perçue comme un actif de luxe rare et solide.
La vraie stratégie ? La diversification.
Diversifier avec les ETF Europe
Un ETF large comme le STOXX 600 ou le MSCI Europe permet d’investir non seulement sur Ferrari et Porsche, mais aussi sur d’autres secteurs : la santé avec Novo Nordisk, la technologie avec ASML, le luxe avec LVMH, ou encore l’énergie avec TotalEnergies.
Résultat : même si une valeur comme Porsche s’effondre, l’ensemble du portefeuille reste équilibré et souvent positif.
✅ Conclusion
Le duel Porsche vs Ferrari en Bourse montre que prestige ≠ performance. Un portefeuille robuste repose sur :
des actifs diversifiés,
une sélection guidée par les fondamentaux,
une vision long terme.
Construisez et pilotez votre portefeuille avec un vrai professionnel de la finance. Évitez les gestions pilotées “toutes faites” : chères, peu performantes, et rarement adaptées à vos besoins.
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