Taxe Zucman : justice fiscale ou non-sens économique ?
La proposition de l’économiste Gabriel Zucman revient régulièrement dans le débat public français : créer une taxe mondiale sur les grandes fortunes. Présentée comme une mesure de justice fiscale, cette idée pose pourtant de nombreuses questions, tant sur son efficacité réelle que sur ses effets pervers pour l’économie française.
Dans cet article, je partage un avis sans filtre d’expert en gestion de patrimoine.
La France : déjà championne du monde de la fiscalité
Avec un taux de prélèvements obligatoires de 45 % du PIB en 2024 (OCDE), la France figure déjà parmi les pays les plus taxés au monde.
Zone euro : 38 % en moyenne.
États-Unis : 33 %.
Chaque nouvelle taxe envoie donc un signal clair : la réussite se paie… au prix fort.
À qui s’adresserait la taxe Zucman ?
La taxe viserait les patrimoines supérieurs à 50 millions d’euros, avec un prélèvement minimal de 2 à 3 % par an. Environ 3 000 à 4 000 foyers fiscaux seraient concernés en France.
Mais contrairement à l’image véhiculée, il ne s’agit pas de taxer du cash dormant sur des comptes bancaires. La majorité de ces patrimoines est composée de :
Parts d’entreprises,
Participations dans des sociétés,
Actifs non liquides.
Le vrai problème : taxer l’outil productif
Taxer ce type de patrimoine revient à demander à un chef d’entreprise valorisé 100 M€… mais sans trésorerie personnelle disponible… de payer 2 à 3 M€ par an.
La conséquence ? ➡️ Être contraint de vendre des parts de sa propre société pour payer l’impôt. ➡️ Fragiliser directement l’outil productif, donc l’entreprise et ses salariés.
C’est exactement le type de distorsion que nous avions déjà connu avec l’ISF.
L’exil fiscal : une réalité déjà visible
On l’a constaté : lors de l’ISF, le Conseil des prélèvements obligatoires avait estimé à 10 milliards d’euros par an les capitaux sortis de France. Aujourd’hui, les grandes fortunes se tournent massivement vers la Suisse et le Luxembourg.
En tant que conseiller en gestion de patrimoine, je le vois au quotidien :
Des chefs d’entreprise,
Des cadres à haut revenu,
Des expatriés…
cherchent à sécuriser leur patrimoine dans des environnements plus stables.
Pendant ce temps : une dette publique colossale
Le problème français n’est pas un manque de recettes, mais un excès de dépenses.
Dette publique : 3 200 milliards d’euros en 2024 (110 % du PIB).
Charge d’intérêts : plus de 57 milliards par an, devenu le premier poste budgétaire de l’État devant l’Éducation nationale.
À côté de cela, la taxe Zucman rapporterait au mieux 5 à 6 milliards par an. Autrement dit, une goutte d’eau.
Les vraies priorités : réformes structurelles
Plutôt que d’empiler les taxes, il faudrait s’attaquer aux déficits structurels :
Retraites : déficit attendu de 12 milliards par an d’ici 2030.
Assurance maladie : plus de 20 milliards de déficit en 2024.
Assurance chômage : sous tension permanente.
La solution : diversifier et sécuriser son patrimoine
Face à cette instabilité fiscale chronique, de plus en plus de particuliers et d’entrepreneurs choisissent de se diversifier. Chez Épargne Plurielle, nous accompagnons depuis plus de 10 ans des clients :
chefs d’entreprise,
cadres dirigeants,
expatriés,
dans la mise en place de solutions solides comme :
L’assurance-vie luxembourgeoise, qui offre sécurité (triangle de sécurité, super privilège), diversification internationale et neutralité fiscale.
Le contrat de capitalisation, outil patrimonial puissant pour préparer la transmission et optimiser sa fiscalité.
✅ Conclusion : fausse bonne idée, vrai danger économique
La taxe Zucman est une mesure symbolique qui flatte une partie de l’opinion publique. Mais économiquement, c’est une erreur majeure :
Elle pénalise l’outil productif,
Elle accélère l’exil fiscal,
Elle détourne le regard de la vraie urgence : maîtriser la dette et les déficits publics.
Aller plus loin
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